Certaines études portant sur la poésie canadienne estiment que la poésie de ce pays a aussi eu une origine “épique”. Cela s’est passé au XIXe siècle. Voici comment.

Tout part d’un livre !

C’est l’œuvre “Walden ou la vie dans les bois” publiée en 1854 qui attire l’attention sur l’aspect épique ayant contribué à la naissance de la poésie canadienne. Cette période dite “épique” est celle de la singularisation de la poésie canadienne par rapport à la poésie typique des États-Unis d’Amérique, le géant voisin.

Au Canada, le projet poétique national et épique est porté par des auteurs célèbres tels que : Garneau, Crémazie, Fréchette.

La période d’immersion de cette phase de l’histoire de la poésie canadienne coïncide avec le désengagement des puissances colonisatrices.

Un des aspects épiques de la poésie canadienne présente les résidents de ce pays comme un peuple d’élus. Ils ressemblent en quelque sorte à des hébreux exilés dans le Nouveau Monde, ce dernier étant en quelque sorte l’équivalent du désert pour les hébreux.

La poésie canadienne doit donc se démarquer des poésies françaises et anglaises. Elle transforme aussi certains défaites des canadiens en victoires pour donner plus de texture et de force au sentiment national.

Cette vision épique de l’évolution de la poésie canadienne est une façon différente de rentrer en contact avec ce pan de la culture canadienne. Il s’agit d’une vision dans laquelle l’on place côte à côte les combats ayant abouti à l’indépendance du Canada et le processus de sédimentation et de synthèse ayant abouti à la création d’une poésie typiquement canadienne que l’on connaît aujourd’hui.