La poésie canadienne : quelques inspirateurs

La poésie canadienne commence lorsque la période romantique s’achève en France et en Europe. L’Amérique prend le relais avec un léger décalage. La poésie canadienne a une histoire longue et aussi passionnante que celle des Machines à sous que vous pourriez trouver dans un casino.

Crémazie : le pionnier

C’est Octave Crémazie (1827-1879) qui peut recevoir l’étiquette de pionnier. Sa poésie restitue le plus fidèlement possible le vécu et le ressenti des Canadiens. Tout y est : peurs, regrets, espoirs, nostalgie des tonalités françaises.

Octave Crémazie accorde une place relativement importante au monde rural dans ses textes. Ses poèmes sont un véritable plaidoyer en faveur d’une meilleure compréhension du monde paysan. Les poèmes d’Octave Crémazie sont aussi riches en références religieuses.

Louis Fréchette (1839-1908) prend le relais. Son œuvre accorde plus de place à la légende. Cet auteur accorde beaucoup d’importance à la construction des mythes fondateurs pouvant souder les Canadiens. Il fait revivre des personnages réels ou supposés du passé. Bref, cet auteur façonne l’inconscient collectif canadien. Aujourd’hui lorsque la plupart des gens parlent du Canada et des Canadiens, ils évoquent des symboles aussi forts que la feuille d’érable sans forcément faire le lien avec les poèmes de Louis Fréchette.

Quasiment à la même époque que Louis Fréchette excelleront des artistes tels que : Pamphile Lemay le mélancolique, Alfred Garneau poète qui poussera le raffinement à son extrême.

La poésie canadienne change de siècle

Le XIX siècle apporte un nouveau courant poétique au Canada. De plus en plus de poètes refusent de glorifier Dieu et les traditions du pays.

Cette période met l’humain au centre des préoccupations des poètes. Les artistes vont aussi effectuer de nombreuses recherches et mettre le doigt sur de nombreuses innovations.

Émile Nelligan (1879-1941) restera comme un des tenants de cette phase de la poésie canadienne. Émile Nelligan est en quelque sorte le poète des états d’âme. Sa finitude et celle de tous les humains l’obsède dès son jeune âge.